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LES ECRIVAINS ET LITTERAIRES

Thérèse MARIX

Thérèse MARIX (Nancy 1898-Paris 1987), fit de solides études littéraires, philosophiques aux Universités de Bordeaux et de Paris (licence, maîtrise, doctorat ès-lettres plus tard), et musicales, avant d’entrer dans le réseau des bibliothèques universitaires. Elle exerça dans celles d’Alger, Toulouse et Paris.

Elle fut détachée auprès du Ministère des affaires étrangères pour des missions culturelles en Hongrie, Pologne, Allemagne et Italie, puis elle fut détachée au C.N.R.S.


En 1940, les lois de Vichy lui firent perdre son poste à la bibliothèque universitaire de la Sorbonne à Paris et elle partit en exil à New York où elle dirigea, de 1941 à 1945, le département de Français de la New School of Social Research et fut chargée de cours dans plusieurs grandes universités américaines. Brillante conférencière, elle a donné dans ces établissements de nombreuses conférences sur la musique et la littérature, de Mozart aux Romantiques et sur la vie en France à la veille et au début de la guerre.

Musicologue et historienne du romantisme, en dehors de nombreux articles sur la littérature et l’histoire de la musique, Thérèse Marix-Spire, qui était une grande admiratrice de l’écrivain George Sand, publia deux ouvrages fondamentaux :

- Les Romantiques et la Musique : Le cas George Sand. Nouvelles éditions latines, 1955 (ce livre est internationalement reconnu comme un ouvrage fondamental).

- Lettres de George Sand et de Pauline Viardot, 1839-1849. Nouvelles éditions latines, 1959, réédition 2002.


Thérèse Marix-Spire était archiviste et membre du comité littéraire et artistique de l’association  Les Amis de George Sand.


Thérèse Marix-Spire était l’épouse de l’écrivain et poète André Spire et reçut le titre de chevalier de la Légion d’honneur en 1957.

Autres publications de Thérèse Marix-Spire:

« George Sand et la musique populaire », Revue musicale, 1926

« George Sand et Marie Dorval », Revue du Centre et du Berry, 1934

« Histoire d’une amitié : Liszt et Honoré de Balzac » – Revue hongroise, 1935

« Bizet et la comtesse de Chabrillan », Revue de  musicologie, 1938

Collaboration régulière au Courrier musical, à la Revue Franco-belge, au Luxemburger Zeitung, 1920-1934. Comptes rendus et communications à la Revue musicale et à la Revue de musicologie. « Vicissitudes d’un opéra-comique : La mare au diable de George Sand et de Pauline Viardot », The Romantic Review, 1944 – Cahiers Ivan Tourgueniev n° 3, octobre 1979.

« Du piano à l’action sociale, Fr. Liszt et George Sand militante socialiste », Renaissance, vol. II et III, 1944-1945

Comptes rendus dans Renaissance vol. II et III, 1944-1945

« Gounod and His First Interpreter, Pauline Viardot », The Musical Quarterly, 1945


En dehors de ses publications, elle donna de nombreuses conférences en France, Belgique, Grand Duché de Luxembourg et fit, en 1947, un rapport sur les bibliothèques universitaires américaines.


Thérèse Marix-Spire décède en 1987. M. Georges Lubin, grand spécialiste de George Sand, et éditeur des 25 tomes de sa correspondance, écrivit une nécrologie parue dans le bulletin n° 8 des Amis de George Sand, de 1987 :


 « C’est une grande perte qu’ont faite les sandistes au cours de l’été. Thérèse Marix-Spire s’est éteinte le 14 août, dans sa quatre-vingt dixième année. Une double formation musicale et littéraire lui avait permis d’acquérir une compétence qui devait faire merveille dans des domaines mal explorés et l’amener à redresser beaucoup d’idées toutes faites. Elle avait le goût de la recherche, le don de l’exposition, une sensibilité d’artiste innée, et avait acquis une grande connaissance de l’époque romantique, de ses écrivains et de ses compositeurs. Je fus témoin de la façon brillante dont elle soutint en Sorbonne la thèse de doctorat, résultat de vingt ans de recherches, qui devait être le riche terreau où fleurirent après 1955 ses grandes publications : Les Romantiques et la Musique : Le cas George Sand (1804-1838) puis Lettres inédites de George Sand et de Pauline Viardot, ouvrages irremplaçables, bourrés de documentation et d’idées. Et neufs, car une grande partie provenait de sources non explorées avant elle.

Elle avait nourri de plus grandes ambitions, ce dont témoigne-le sur-titre du premier ouvrage, et il est certain que sans la guerre et l’exil (forcé) aux Etats-Unis, une fresque plus complète sur les romantiques dans leurs rapports avec la musique aurait pu voir le jour. Mais les sandistes lui auront toujours une grande reconnaissance pour leur avoir laissé tant de révélations inédites sur George Sand, sur Pauline Viardot, sur leur entourage.

C’est une des femmes les plus cultivées que j’ai connues, que de grands érudits disparus (Marcel Bouteron, Jean Pommier, Pierre Moreau, Jean Bonnerot) tenaient en haute estime, et venaient souvent consulter dans son bureau de conservateur à la bibliothèque de la Sorbonne.

Elle repose à Avaray (Loir et Cher)  auprès de son mari, le grand poète André Spire. »

André SPIRE

André SPIRE (Nancy 1868-Paris 1966). Il était poète et écrivain français, poète de la Renaissance juive et un des grands théoriciens du vers libre. Son ouvrage, Plaisir poétique et plaisir musculaire, (Vanni-José Corti, 1949, réédition 1986) est encore l’un des classiques des études poétiques.

Il fit des études de droit puis de lettres et entra à l’Ecole libre des Sciences politiques puis au Conseil d’Etat en 1894. L’affaire Dreyfus éclata, André Spire se battit en duel contre un journaliste qui dénonçait un prétendu monopole juif sur le Conseil d’Etat.


En 1896 André Spire et un collègue du Conseil d’Etat fondèrent la Société des Visiteurs, organisation qui visait à aider à se relever par une charité créatrice les ouvriers malades, accidentés ou privés d’emploi. Puis il créa, avec Daniel Halévy une Université populaire dans le 18ème arrondissement de Paris, L’Enseignement mutuel.


En 1902, à la requête de l’Office du Travail (ancêtre du Ministère du Travail) il fit à Londres une enquête sur la condition ouvrière dans le quartier juif de Londres. La découverte à la fois de l’exploitation ouvrière et du prolétariat juif déterminèrent ses engagements futurs. Il quitta le Conseil d’Etat pour passer au Ministère du Travail, et plus tard au Ministère de l’Agriculture.


Il collabora aux Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy dès leur création en 1900 et y publia en 1905 son recueil de poèmes Et vous riez !,  et, en 1909, son ouvrage sur Israël Zangwill, auteur anglais alors inconnu en France et fondateur, en 1905, de la Jewish Territorial Organisation à laquelle Spire adhéra immédiatement, mouvement en faveur de la création d’un foyer national juif, pas nécessairement situé en Palestine.

Pendant la Grande Guerre, il assuma la direction de l'usine familiale à Nancy et en 1918 fut chargé de mission pour la reconstruction des régions dévastées. Rare parmi les Juifs français à être convaincu de l'urgence de trouver une solution à l'antisémitisme et au sort des Juifs persécutés, au lendemain de la Déclaration Balfour (1917) qui accordait aux Juifs un foyer autonome en Palestine, il créa la Ligue des Amis du Sionisme, publia Les Juifs et la guerre (Payot), et se rendit en Palestine en 1920.


Recherché par les nazis comme Juif et comme antifasciste, il partit pour les Etats-Unis en 1941 où il enseigna la littérature française à l'Ecole libre des Hautes Etudes et à la New School for Social Research. Il revint en France en 1946 où il publia encore plusieurs ouvrages et mourut en 1966 à l'âge de 98 ans.


Voici deux témoignages tirés du livre Hommage à André Spire, Librairie Lipschutz, Paris 1939.

-Témoignage de Jean Cassou :


 « André Spire est l'une de ces rares consciences qui, aux divers moments de notre histoire sociale et intellectuelle, ont su se dénuer jusqu'au naturel, jusqu'au naïf. Les idées du temps, les choses d'un monde apparaissent dans ses essais et dans ses poèmes sous leur aspect le plus pur, le plus simple, le plus direct, le plus émouvant. Son cœur est généreux et clair, perpétuellement jeune. Ses écrits sont vrais. Ses vers vibrent avec toute la force que donnent la brièveté quand elle est exacte, la mesure quand elle s'applique à l'expression des plus tendres sentiments humains. Juif, français, classique, révolutionnaire, André Spire est une de ces figures complètes auxquelles ont ne peut penser sans une amicale et fervente gratitude.»  (p. 141)

- Témoignage de Paul Jamati :


« Cet homme n'est ce grand poète que pour avoir su faire taire en lui toutes les voix qui n'étaient pas vraiment la sienne. Jamais sa culture ne forme écran, n'intercepte sa sensibilité. Lié à la nature  par ses instincts plutôt que par des sentiments ou des idées, il a dépouillé la poésie de ses oripeaux de rhétorique et de cadences apprises, pour la montrer nue dans son intensité charnelle. Ce n'est pas seulement en artiste qu'il voit le monde : pour chanter la Loire il faut qu'il pêche le brochet, et pour dire la route et ses lointains, il lui a fallu la bicyclette et il lui faut maintenant l'auto. Jamais André Spire n'impose à son lecteur une philosophie a priori, mais certains de ses poèmes s'imprègnent, sous une cascade de questions, d'une émotion métaphysique. En dépit de leur naturisme lucrécien, une présence obscure et biblique les habite, à la fois niée et ressentie. Et ce n'est pas la moindre beauté de cet art, essentiellement concret, que d'exprimer, par surcroît, dans toutes ses nuances, une pensée profonde et complexe.» (p. 143)

Voici quelques ouvrages et publications d'André Spire parus entre 1905 et 1962 :

- Versets, Mercure de France, 1908

- J’ai trois robes distinguées, Cahiers du Centre, 1910

- Vers les routes absurdes, Mercure de France, 1911

- Quelques Juifs, Mercure de France, 1912

- Le secret, Nouvelle Revue française, 1919

- Tentations, Camille Bloch, 1920

- Fournisseurs, Editions du Monde Nouveau, 1923

- Henri Franck, lettres à quelques amis, Grasset, 1925

- Refuges, avec neufs bois gravés de Maurice Savin, Editions de la Belle Page, 1926

- Quelques Juifs et demi-Juifs, 2 tomes, Grasset, 1928

- Poèmes de Loire, Grasset, 1929

- Poèmes d’ici et de là-bas, New-York, The Dryden Press, 1944

- Poèmes d’hier et d’aujourd’hui, José Corti, 1953

- Souvenirs à bâtons rompus, Albin Michel, 1962

Merci à toutes les personnes qui nous ont communiqué leurs documents et témoignages ; à l’association Les Amis de George Sand et plus particulièrement à Marie-Brunette Spire.

Jeanne MARIX (1895-1939)

Nécrologie écrite par V. FEDOROV, publiée dans «La Revue Musicale» n°130 de 1939.

«Jeanne MARIX est morte après une brève et cruelle maladie. C’est un savant de grand avenir, une artiste sensible, un être exquis que nous avons perdu.

Très douée pour la musique, elle fit des études très poussées de piano et d’orgue, puis donna pendant plusieurs années des concerts en province, à Paris et à l’étranger. A Bordeaux, sa résidence habituelle jusqu’en 1928, elle se plut à grouper des jeunes gens curieux de musique moderne et milita avec eux en faveur de la musique la plus avancée.


Bientôt son activité artistique l’amène à Paris. Elle y rencontre André PIRRO, suit ses cours ; grâce à lui, elle entrevoit un monde nouveau à peine défriché, entièrement vierge pour elle : la musique médiévale qui désormais deviendra la grande passion de sa vie. Sans la brusquer, sans l’influencer autrement que par la contagion de sa personnalité et de son exemple, André Pirro aidera son élève à affiner sa sensibilité, lui fera prendre goût à une discipline sévère mais combien indispensable.


Elle le suivra pas à pas dans cet apprentissage jusqu’au jour où, mûre pour un travail personnel, elle osera à son tour parler en artiste et savant.

Elle nous laisse – en dehors de nombreux articles, communications, comptes-rendus – deux ouvrages fondamentaux sur le XVe siècle français. Le premier de ses ouvrages, Les musiciens de la cour de Bourgogne au XVe siècle (1420-1467) (Paris éditions de l’Oiseau-Lyre, 1937), est une application de textes inédits : plus d’une centaine de chansons françaises, de motets et de fragments de messes de Binchois, Fontaine, Vide, Grenon, Joye, Hayne de Ghizeghem, Morton nous sont ainsi révélés. Sans parler du luxe de la présentation, la publication est en tous points, digne d’une élève d’André Pirro.

Le choix de l’époque – époque de transition entre les archaïsmes encore vivaces du XIVe siècle et les tendances nouvelles du XVe ; le choix du milieu – historiquement, musicalement la cour de Bourgogne est un centre des plus importants, des plus agissants ; le choix des musiciens et de

leurs œuvres, enfin, suffiraient pour nous donner une image fidèle de la compétence, du jugement, du goût de l’auteur. La transcription savante et minutieuse, l’armature bibliographique exhaustive et nette, la préface – étude des plus fouillée, œuvre à la fois d’analyse et de synthèse, accentuent cette première impression, témoignent d’un labeur tenace, ingénieux, perspicace.

Cette publication devait former la face centrale d’un triptyque. Le texte musical une fois reconstitué, il fallait faire revivre cette musique dans son cadre familier et vrai. Telle fut la tâche que l’auteur assuma dans le deuxième de ses ouvrages : Histoire des musiciens et de la musique à la cour de Bourgogne sous le règne de Philippe le Bon (Strasbourg, Editions Heitz, sous presse). Il est entièrement basé sur le document : document d’histoire (pièces d’archives, chroniques, etc.), document littéraire, iconographique, paléographique, bibliographique. Grâce à cette accumulation de documents, dûment choisis et filtrés, Jeanne Marix a pu dessiner un tableau magistral – détails et ensemble – de la vie musicale d’une cour princière au XVe siècle. Restait la partie la plus épineuse et non la moins intéressante : l’étude de la technique musicale proprement dite, l’analyse des formes de cette musique ainsi ressuscitée. La communication que Jeanne Marix fit à la Société de musicologie (Haynes de Ghizeghem, mai 1938), l’article (sur le même sujet) qu’elle destinait au Musical Quartely, furent un premier et remarquable essai d’un travail qui, hélas ! est resté à l’état de projet à peine ébauché. Mais Jeanne Marix n’a pas été qu’une artiste sensible et qu’un savant à l’affût d’un texte inédit. Bibliothécaire, et diplômée de l’Ecole des Hautes-Etudes, membre depuis 1932 de la Commission pour la réorganisation des bibliothèques musicales, elle fut nommée en 1933 Secrétaire de la Bibliothèque du Conservatoire national de musique. Rares sont les habitués de cette bibliothèque que sa grande compétence, son dévouement à toute épreuve, sa grâce naturelle aient pu laisser indifférents. Elle fut pendant 5 ans, et presque jusqu’à son dernier jour, la cheville ouvrière de centre unique pour la documentation musicale française.

Un mot encore sur son talent d’organisatrice. C’est son enthousiasme inaltérable et son savoir qui ont été à la base de la réussite et du succès de la grande exposition musicale Georges Bizet à l’Opéra, en octobre-novembre 1938.

Nos regrets sont impuissants et vains ; mais comment rester indifférent à la disparition d’un être aussi doué, en plein épanouissement de son talent et de son activité ?»

Histoire de la musique et des musiciens de la cour de Bourgogne sous le règne de Philippe Le Bon (1420-1467) Editions Minkoff Reprint, Genève 1972

Auteur Jeanne Marix

Avant-propos écrit par Yvonne ROKSETH


«Notre maître commun, André Pirro, aurait voulu présenter ici celle qui fut son élève. En ma qualité d'ancienne camarade et d'amie de Jeanne Marix, il m'a laissé la triste joie de lui rendre témoignage. Il ne s'agit point ici de faire l'éloge d'un livre qui parle pour lui même. Je désire seulement attirer l'attention sur la sûreté de la méthode que Jeanne Marix avait reçue, et qu'elle avait faite sienne sans rien sacrifier de ses goûts personnels.

Elle vint relativement tard à la musicologie. Elle s'était contentée d'être une pianiste de valeur jusqu'au jour où elle éprouva l'attrait des documents qui donnent la certitude.De ce moment, elle ne dit pas, certes, adieu à la musique, mais elle laissa reposer son piano.

Dévorée d’ardeur pour la vie nouvelle, consacrée à l’étude et à la recherche, qui lui était révélée, séduite par la netteté des résultats qu’on lui faisait entrevoir, il ne lui avait pas suffi de transcrire en musicienne et de publier les œuvres, finement choisies, d’une des écoles les plus fécondes qu’ait possédées la France du quinzième siècle : œuvres jusque-là presque toutes inédites. Elle s’est lancée dans la paléographie afin de pouvoir explorer les archives et y trouver la trace des compositeurs qui l’occupaient. Elle s’est faite historienne et a entrepris les vastes lectures qui devaient nourrir son travail. Les renseignements qu’elle avait recueillis, et dont les plus précieux sont le fruit de plusieurs voyages de fouilles aux archives de Lille, Bruxelles et Dijon, étaient réunis. Elle avait constitué pour les musiciens du duc Philippe le Bon des biographies que pourraient leur envier, quant à l’authenticité des données, bien des artistes plus modernes. L’ensemble des matériaux étaient groupés, systématisés de manière à offrir une image complète et vivante de la pratique musicale dans  un milieu où la plupart des actes de la vie réclamaient la voix des chanteurs ou le son des instruments.

L’impression du livre allait s’achever. C’est alors que la mort est venue la prendre, jeune encore, débordante d’activité et dévouée à toutes les causes touchant la musique.

La pitié de sa sœur qui, spécialiste du dix-neuvième siècle, a dû se faire médiéviste pour mettre au point les dernières épreuves, a complété l’œuvre. Thérèse Marix a établi l’index que Jeanne avait l’intention de joindre au volume. Après mille hésitations, et quitte à le gonfler un peu, elle a décidé d’y multiplier les renvois, laissant aux chercheurs de l’avenir le soin d’identifier, s’il y a lieu, des personnages qui figurent sous différents noms. Sans doute l’auteur aurait-elle été amenée à faire elle-même certains de ces rapprochements, si un sort cruel ne l’avait privée de mettre la touche finale à son travail.»

Pierre Antoine SIMON

Pierre Antoine SIMON naquit le 17 février 1901 à Elbeuf. Il commença sa scolarité à l’école Montaigne, puis rentra au lycée Louis Le Grand dont il sorti en 1919, diplômé en Latin, Sciences et Mathématiques. La même année, il fut admis à l’école des Hautes Etudes Commerciales (H.E.C.). Une lettre de sa maman, Pauline SIMON-TERQUEM, nous apprend que Pierre était très studieux et qu’il donnait priorité à ses études. Il obtint son diplôme d’H.E.C. le 10 juillet 1921.

Pierre SIMON habitait Paris en 1941 et c’est en août qu’il se procura une édition en anglais du conte

de Jonathan SWIFT, Les Voyages de Gulliver.

Passionné par la cryptologie, il découvrit dans ce récit, de nombreux messages codés qu’il expliqua

dans une revue, les Cahiers du SIPKOD qui était le bulletin du GRILGRID CLUB.


Pierre SIMON écrivait ses articles et donnait de nombreuses conférences sous le pseudonyme, Tony OLRY-SYMPSON. Il inventa les Tables 7 chiffres SIPKOD et reçu une médaille lors du concours des inventions qui eut lieu à Paris en 1947.

Pierre SIMON avait deux adresses, une à Paris et une à Toulouse. Il fut professeur au centre professionnel Maurice et Daniel FLEG, situé au 18 quai du Port à Moissac dans le Tarn et Garonne.


Pierre SIMON est décédé le 14 mai 1971 à Paris.

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Georges LECOMTE

Charles Georges LECOMTE est né à Macon en 1867. Son père était employé des postes.  Georges LECOMTE suivit sa scolarité à Macon et fit des études de droits à Paris. Il travailla pour certains journaux, Le Matin, le Figaro et La Cravache dont il fut le rédacteur en chef. Il écrivit des pièces de théâtre dont La Meule en 1891 et Les Mirages en 1893.

En 1895, il épousa Berthe GODCHAU née en 1861 et qui était une des filles d’Adolphe GODCHAU fondateur des magasins AD. GODCHAU (cliquez pour en savoir plus). Berthe était veuve et mère de 2 enfants.  Les peintres Camille PISSARO et Paul SIGNAC, grands amis de Georges LECOMTE étaient tous deux, témoins à son mariage.


En 1898, naquit leurs fils unique, Claude. Claude LECOMTE était écrivain et fut directeur des Lettres françaises. Il était aussi connu sous les pseudonymes de Claude MORGAN dit MORTAGNE, ce dernier lui provenait des ses activités dans la Résistance lors de la seconde guerre mondiale. Claude LECOMTE mourut en 1980.


En 1908, Georges LECOMTE fut élu président de la Société des Gens de Lettres et par la suite, Président d’Honneur.


En 1915, son beau-fils Marcel (fils de Berthe), fut tué à l’ennemi. Il était sous-lieutenant, fut cité en 1914 à l’ordre du Régiment et en 1915, à l’ordre de l’armée. Marcel  fut, à titre posthume, nommé chevalier dans l’ordre de La Légion d’Honneur. Avant la guerre, il était ingénieur civil, directeur de la Société des forces motrices de la Loire.

1920, année du mariage d’Hélène, sa belle-fille (fille de Berthe).


Georges LECOMTE dirigea l’Ecole Estienne et en 1924 fut élu à l’Académie Française puis Secrétaire Perpétuel en 1946.


En 1933, son épouse Berthe GODCHAU décéda. Un bon nombre de personnalités artistiques, littéraires et politiques assistèrent à ses obsèques. Berthe était une personne charmante et douce.


1958 est l’année du décès de Georges LECOMTE, il était Grand Croix dans l’ordre de La Légion d’Honneur et nous a laissé de nombreux romans (Les Valets, 1897 ; Le Veau d’Or, 1903 ; La Lumière retrouvée, 1923 ; ……), des essais historiques (Les prouesses du bailli de Suffren ; Lamartine ; Clémenceau ; …..) et des ouvrages de critique d’art (L’art impressionniste, 1892 ; Camille PISSARO ; ……).